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Tu es làAccueil »LE CAPITALISME SURVIVRA-T-IL AUX CONSEQUENCES DE LA COVID-19 PANDEMIC?



LE CAPITALISME SURVIVRA-T-IL AUX CONSÉQUENCES DE LA PANDÉMIE COVID-19?
Samedi 2 mai 2020

Déclarations


La pandémie de COVID-19 a une nouvelle fois démontré l'incapacité, et plus précisément la réticence, de l'économie de marché capitaliste de répondre aux besoins humains de la population, en particulier ceux des communautés de travail et des pauvres vivant sous son système d'extrême inégalité et d'exploitation. À cet échec essentiel du capitalisme en tant que système, connu de la majorité de l'humanité depuis plus d'un siècle, il faut également ajouter les politiques anti-humaines actuelles de blocus économique et de mesures coercitives unilatérales illégales imposées par les États impérialistes à plus de 30 nations du monde. Le résultat combiné de ces caractéristiques et politiques a été l'une des crises les plus désastreuses que le monde ait connues.

Depuis le tout début de la crise, les experts du système capitaliste affirment que le coronavirus ne reconnaît aucune différence de classe et fait des victimes de toutes les classes et couches de la société sans aucune discrimination. Mais rien ne peut être plus éloigné de la vérité.

Il est vrai que le virus infecte toute personne avec laquelle il entre en contact, quelles que soient sa classe, sa race et son origine ethnique. Mais c'est là que la non-discrimination prend fin. Ce qui se passe ensuite est la question importante que ces experts ne discutent jamais.

Les experts de la profession médicale vont plus loin et parlent des «conditions sous-jacentes» qui sont responsables du rétablissement et du décès de certaines personnes. Cependant, même cette observation correcte s'arrête au niveau superficiel. Le fait est que ces conditions de santé sous-jacentes ont leurs propres conditions sociales sous-jacentes qui sont enracinées dans la logique brutale et les processus matériels du capitalisme: pauvreté et malnutrition rampantes, un système de santé privé à but lucratif qui laisse des millions de personnes sans accès aux soins de santé, salaires de famine et des conditions de travail dangereuses, des quartiers pollués en raison du racisme environnemental, des inégalités raciales et ethniques systémiques et de la discrimination - tous les produits de plus de 40 ans de politiques capitalistes néolibérales.

Ce sont ces conditions sociales qui sont directement responsables des problèmes de santé chroniques «sous-jacents», qui font des travailleurs et des communautés minoritaires les principales victimes de la mort par COVID-19. Dans un article intitulé «COVID-19 tue de manière disproportionnée des minorités. Ce n'est pas une coïncidence », a écrit le Los Angeles Times le 8 avril 2020:

Dans le Michigan, par exemple, les Afro-Américains représentaient 33% des cas de COVID-19 et 41% des décès lundi, bien qu'ils ne représentent que 14% de la population totale. À Chicago, 72% des décès ont eu lieu parmi les résidents noirs de la ville, bien qu'ils représentent 29% de la population. Les chiffres sont presque identiques en Louisiane.

Aussi choquants que soient ces chiffres, rien de tout cela ne surprend particulièrement les experts en santé publique. Les Afro-Américains sont beaucoup plus susceptibles de souffrir des problèmes de santé sous-jacents qui sont associés à des résultats graves et mortels au COVID-19: les adultes noirs sont près de deux fois plus susceptibles que les adultes blancs d'avoir le diabète et 40% plus susceptibles d'avoir une pression artérielle élevée. Les taux d'obésité et d'asthme sont également plus élevés.

En raison de la pauvreté et d'autres obstacles, les Afro-Américains sont moins susceptibles d'avoir accès à des soins médicaux réguliers. Ils sont plus susceptibles de vivre dans des quartiers où les marchés vendant des aliments frais et nutritifs sont rares ...

Mais non seulement le système capitaliste a créé les conditions d'une telle catastrophe, ses dirigeants sont désormais plus préoccupés par le sort du marché boursier et la baisse du PIB que par la perte de vies humaines. De manière similaire au plan de sauvetage de plusieurs billions de dollars qui a été accordé au secteur financier lors de l'effondrement économique de 2008, la majorité des fonds du présent plan d'urgence approuvé par le Congrès américain va maintenant aux grandes entreprises des principales industries. . Même les achats autorisés par l'administration Trump des fournitures médicales (en provenance de Chine et d'autres pays) sont effectués par des sociétés privées qui accordent la priorité à leurs propres clients et aux clients les mieux payés par rapport aux installations médicales qui en ont le plus besoin.

Une chose qui est devenue très claire dans cette crise est que, dans l'éventail des divers systèmes socio-économiques à travers le monde - du capitalisme au socialisme et des pays intermédiaires - plus un pays est proche de la forme pure de capitalisme, plus il est profond. La crise COVID-19 est devenue. Alors que des pays comme la Chine et la Russie (avec un certain niveau de soins de santé socialisés), Cuba, le Venezuela et d'autres, ont été en mesure de minimiser l'impact du COVID-19 sur leur population, la pire crise frappe les États-Unis, qui ont le plus forme libre et non réglementée d'économie de marché capitaliste.

En effet, la pandémie de COVID-19 a exposé au monde entier le talon d'Achille du capitalisme - son incapacité à réaliser et à subvenir aux besoins matériels objectifs du peuple. La question est maintenant de savoir si les masses radicales du peuple pourront saisir l'opportunité que l'histoire leur a donnée d'apporter des changements systémiques fondamentaux ou se laisseront à nouveau induire en erreur et démobiliser par les promesses d'une réforme et d'une reprise capitalistes.

Reconnaître la nature systémique de la crise actuelle est une étape importante et nécessaire pour nous tous. Mais cette reconnaissance doit se traduire par des moyens nouveaux et plus efficaces de mobilisation de masse au niveau mondial.

L'un des leaders éminents du début du XXe siècle a déclaré que l'avenir de l'humanité serait soit le socialisme, soit la barbarie. Il semble que l'humanité ait maintenant atteint ce moment critique pour choisir. Faisons en sorte que le monde évolue dans la bonne direction.

Bahman Azad

Secrétaire exécutif
US Peace Council
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