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Le racisme de plus en plus visible contre les Américains d'origine asiatique
Par des journalistes de GT Source: Global Times Publié: 2020/6/5 9:33:14 Dernière mise à jour: 2020/6/5 20:40:06
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Les Chinois suivent les «règles de survie» au milieu des manifestations du BLM
Photo de fichier: Xinhua
Les protestations en cours de Black Lives Matter aux États-Unis, déclenchées par le meurtre par la police de l'afro-américain George Floyd, ont mis en lumière le sort de la communauté asiatique relativement invisible à un moment où les Asiatiques éprouvent un sentiment raciste croissant depuis la nouvelle pandémie de coronavirus. , Des Américains d'origine asiatique et des experts ont déclaré au Global Times.
Certains Américains d'origine asiatique ont été impliqués dans la campagne contre le racisme alors que leurs magasins ont été pillés ou détruits dans les émeutes généralisées déclenchées par les manifestations, qui constituent une position contre le racisme et la violence policière.
Cela a amené beaucoup de gens à penser: que se passerait-il si une tragédie comme celle de George Floyd frappait un Américain d'origine asiatique? Combien les défendraient?
Des experts et des Américains d'origine asiatique ont déclaré au Global Times que depuis la pandémie de COVID-19 aux États-Unis, les Américains d'origine asiatique étaient confrontés à un niveau sans précédent de discrimination raciale - résultat des mensonges et calomnies sans fin de l'administration Trump contre la Chine. Les Américains d'origine asiatique représentaient 18,2 millions, soit 5,6% de la population américaine en 2017, selon l'estimation de la population du Census Bureau.
La propagation du racisme aux États-Unis a conduit à l'instabilité et à la confrontation, qui non seulement réduiront le sentiment d'identité nationale de son propre peuple, mais nuiront également à son influence internationale et à sa puissance douce, Li Haidong, expert de la China Foreign Affairs University in Pékin, a déclaré au Global Times.
Asiatiques «silencieux»
Des entreprises asiatiques dans de nombreuses villes des États-Unis - y compris Minneapolis, Chicago, New York City (NYC), Oakland, San Francisco et Los Angeles - ont été frappées par des pillards et des vandales lors des manifestations, a rapporté plus tôt le site d'information asiatique-américain nextshark.com. la semaine.
À Minneapolis, un propriétaire de restaurant chinois surnommé Huang a déclaré au Global Times que la fenêtre de son restaurant avait été brisée par une balle par des émeutiers et qu'une autre balle avait traversé le mur. Au lieu de demander une indemnisation aux manifestants ou aux autorités, elle s'est tournée vers sa compagnie d'assurance pour les dommages.
"Nous, les Asiatiques, sommes un groupe faible aux États-Unis. Nous n'osons pas parler même si nos magasins sont détruits lors des manifestations", a déclaré Huang. «Les Noirs sont sous la protection du soi-disant« politiquement correct », mais les Asiatiques ici ne sont protégés par rien.
Les Américains d'origine asiatique, bien que beaucoup d'entre eux se soient déclarés d'accord avec les manifestants pour défendre les droits des minorités, ont affirmé à Global Times qu'il n'y aurait pas une telle ampleur de protestations si la victime n'était pas un Noir mais un Asiatique.
Zhang, une Chinoise de 28 ans travaillant à Los Angeles, a déclaré qu'elle pourrait ne pas se démarquer si la victime était asiatique. "Aller dans la rue n'était pas dans la culture asiatique traditionnelle", a-t-elle déclaré.
Un magasin de vêtements de la tante de Zhang a été détruit dans la ville coréenne de Los Angeles lors de la manifestation locale du 30 mai. La tante est la mère de l'amie coréenne américaine de Zhang.
"Ma tante pense qu'elle est innocente", a déclaré Zhang au Global Times. "Elle n'a discriminé personne. Alors pourquoi les émeutiers ont-ils écrasé sa boutique?"
Les Américains d'origine asiatique vont rarement dans la rue pour protester contre leurs droits et intérêts, a déclaré le comédien sino-américain Joe Wong , qui vit aux États-Unis depuis plus de 20 ans.
"Ils ne sont ni organisés ni unis et ont généralement honte de parler aux autres des mauvaises parties de leur vie qui, selon eux, pourraient leur faire perdre la face", a déclaré Wong au Global Times.
Les Asiatiques doivent apprendre à empocher leur fierté et essayer de se battre pour les droits, a déclaré Wong. "Nous ne devons pas placer nos espoirs sur les Blancs ou les autres minorités, mais parler courageusement."
Photo via NBC 5
Les règles de survie en Asie
La campagne STOP AAPI HATE, une campagne pour les droits des Américains d'origine asiatique et des îles du Pacifique aux États-Unis, a reçu plus de 1 840 signalements de discrimination de la part des Américains d'origine asiatique à travers le pays depuis le début de la campagne le 19 mars. Le nombre de rapports a augmenté lors de récentes manifestations, le co-organisateur de la campagne, le groupe de défense des droits basé aux États-Unis Chinese for Affirmative Action (CAA), a déclaré au Global Times.
Par peur de la sécurité personnelle, les propriétaires de magasins asiatiques et les résidents des États-Unis ont déclaré qu'ils devaient suivre certaines "règles de survie".
Après les magasins à proximité, Huang a immédiatement embarqué son magasin avec des planches épaisses pour éviter tout vandalisme après que son restaurant ait été brisé.
Une Chinoise vivant à Eastvale, en Californie, a déclaré au Global Times qu'elle suivait de près la manifestation via une application communautaire appelée Nextdoor, et qu'elle partagerait une telle alerte avec ses amis locaux sur WeChat.
"Aujourd'hui entre 16 h et 20 h à Limonite et Hamner. Soyez en sécurité! Restez à la maison et ne sortez pas", a lu l'un de ses messages sur WeChat.
Un autre résident chinois de la banlieue de San Francisco a déclaré qu'après avoir appris que les manifestants intercepteraient des véhicules sur l'autoroute et les briseraient dans le quartier, ils ont choisi de rester chez eux.
Il n'est pas certain que les entreprises asiatiques soient spécifiquement ciblées lors des récentes manifestations, ont déclaré des observateurs américains. Les entreprises asiatiques souffrent néanmoins des émeutes, car "les quartiers chinois et les magasins et magasins gérés par des Asiatiques sont souvent situés dans des zones où les gens protestent", a déclaré Russell Jeung, directeur du département des études asiatiques américaines à l'Université d'État de San Francisco (SFSU).
Imputant des émeutes à
des Américains d'origine asiatique et des Asiatiques de Chine vivant, travaillant ou étudiant aux États-Unis souffraient auparavant de "préjugés implicites" tels que des admissions injustes à l'université et des salaires inégaux au lieu d'attaques directes, a déclaré Ji Hong, chercheur à l'Institute of American Studies of l'Académie chinoise des sciences sociales.
"La pandémie, cependant, transforme ce parti pris implicite en discrimination pure et simple et même en violence contre les Asiatiques", a déclaré Ji au Global Times.
Kei Pritsker, un Américain d'origine japonaise qui travaille à New York, a déclaré que les Asiatiques aux États-Unis étaient blâmés pour avoir propagé le virus, et que certains avaient été "ciblés, criés, taquinés ou même battus et tués" pendant la pandémie.
"Il y avait ce malentendu sur le fait que le virus était propagé par des Chinois, alors que beaucoup de ces personnes n'étaient jamais allées en Chine ou n'avaient pas été en contact avec quelqu'un qui serait infecté par le virus", a déclaré Pritsker au Global Times.
La principale forme de discrimination est le harcèlement verbal, qui représente environ 70% des cas, a déclaré Jeung, qui gère la base de données STOP AAPI HATE. "Les gens lancent des insultes racistes, utilisent des injures et des insultes et traumatisent les Chinois et les autres Américains d'origine asiatique", a déclaré Jeung.
Dans environ 8% des incidents signalés, des personnes ont été agressées physiquement, a ajouté Jeung.
Un homme blanc d'une cinquantaine d'années a traîné un homme asiatique de 92 ans hors du magasin par le bras et l'a poussé à l'extérieur du magasin, faisant tomber le vieil homme sur la tête et le dos, a rapporté le rapport STOP AAPI HATE.
L'insistance de la Maison Blanche sur le terme "virus chinois", ainsi que sa position anti-immigrée globale, ont contribué à la normalisation de la haine et à la montée du racisme anti-asiatique, a déclaré Jeung au Global Times.
Xixi Dou, une Américaine d'origine chinoise qui a grandi à New York, a déclaré qu'elle avait fait l'objet d'invectives racistes de la part de personnes qui, "en grande partie grâce aux efforts de Trump pour détourner la responsabilité", accusent la Chine de la pandémie de COVID-19.
"Il y a eu de plus petits exemples de commentaires racistes à mon encontre, tels que" Vous avez amené des coronavirus ici "," a rappelé Dou, ajoutant qu'elle les ignorait généralement parce que les commentaires étaient faits par ceux "qui ne valaient pas la peine de se battre".
Zhang a vu un ami chinois crier avec le "virus Hello China" par quelqu'un qui semblait être latino-américain. Bien que très en colère, Zhang a dit que son amie n'avait pas riposté non plus.
Trump vise la Chine à détourner le blâme pour sa mauvaise gestion de la crise - une incompétence qui a augmenté le nombre de décès dus au COVID-19 aux États-Unis par dizaines de milliers, a déclaré Dou au Global Times.
L'administration Trump tente même d'imputer les émeutes à la Chine. Selon plusieurs Asiatiques aux États-Unis atteints par le Global Times, il a "lavé le cerveau des gens et blâmé la Chine pour les manifestations".
Trump a accusé la Chine de propager délibérément le virus aux États-Unis, ce qui a conduit à un verrouillage, a déclaré un diplômé universitaire chinois vivant à New Rochelle, une petite ville près de Manhattan. "Et les gens se sont mis en colère à cause du verrouillage et ont tendance à déclencher des émeutes", a-t-il déclaré au Global Times.
"Trump a une obsession pour la Chine", a déclaré Dou. "En tant que leader des États-Unis, plus il dénonce la Chine, plus les gens vont croire qu'il est acceptable d'être raciste contre les Chinois."
Le personnel prépare des repas dans le restaurant Shaxian Snacks à Brooklyn, New York, États-Unis, le 21 octobre 2018. Photo de fichier: Xinhua
Discrimination profondément enracinée
Les Américains d' origine asiatique souffrent d'un racisme profondément enraciné et structurel dans le pays qui revendique toujours l'égalité et l'inclusion, selon certains.
Les Américains d'origine asiatique ont un faible statut social à certains égards, ce que de nombreux Chinois qui ne sont jamais venus ou qui viennent d'arriver aux États-Unis peuvent avoir du mal à comprendre, a déclaré Wong.
Le racisme contre les Asiatiques est dû à de nombreux facteurs, et leur moindre volonté de participer à la politique en fait partie, a déclaré Li.
"Les Asiatiques se classent derrière les autres races aux États-Unis, ce qui se reflète dans le nombre de sénateurs au Congrès américain", a déclaré Li au Global Times.
Huang a déclaré que derrière chaque scène violente et pandémie aux États-Unis, les Chinois ou les Asiatiques du Nord-Est sont toujours le groupe qui doit faire le plus de dégâts.
Huang a obtenu la citoyenneté américaine et est resté dans le pays pendant 36 ans. Huang a réfléchi sur son expérience poignante de vol à New York. Elle a dit que lorsque la police a répondu après avoir crié à l'aide, le voleur était toujours en vue. "Le plus ridicule était que [plutôt que de poursuivre le criminel], la police n'arrêtait pas de m'interroger, de me demander mes informations personnelles, comme le pays d'où je venais", se souvient-elle.
Dou a déclaré au Global Times qu'il n'y avait pas beaucoup de place pour qu'ils protestent. "Dans le passé, si nous protestions, cela serait contrecarré par le gouvernement ... Par conséquent, nous continuons à vivre avec les problèmes et l'injustice tels qu'ils sont."
La mentalité de suprématie blanche intensifiée aux États-Unis est une conséquence du changement démographique du pays et de l'augmentation de la pression sur l'emploi, a déclaré Ji.
De nombreux Américains blancs se sentent menacés par la population croissante de minorités ethniques dans le pays et la mondialisation. Ils accusent donc les Noirs et les Asiatiques de leur avoir enlevé leur emploi, a déclaré Ji.
"Il y avait un ressentiment similaire contre les Japonais dans les années 80 et 90, lorsque les automobiles japonaises ont inondé le marché américain et provoqué une augmentation du chômage dans l'industrie automobile", a déclaré Ji, citant un Américain d'origine chinoise qui s'est trompé de japonais et a été tué à Détroit un ouvrier d'usine automobile local.
Ces dernières années, alors qu'un nombre croissant d'Asiatiques travaillent dans des secteurs bien rémunérés, notamment la technologie et la finance, ils sont considérés comme un "groupe menaçant" par les suprémacistes blancs, a déclaré certains employés d'origine asiatique aux États-Unis que le Global Times a interrogés.
Les experts ont averti que l'hostilité de l'administration Trump envers la Chine, ainsi que ses politiques d'immigration hostiles et une interdiction probable des étudiants chinois diplômés en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), donnent aux Asiatiques, en particulier chinois, aux États-Unis un environnement plus difficile .
"Je ne suis pas optimiste quant au statut futur des Américains d'origine asiatique, en particulier sous la présidence de Trump", a déclaré Ji au Global Times.
Les observateurs ont averti que la société américaine se blesserait à la fin avec la montée de la suprématie blanche et des divisions sociétales.
En tant que pays d'immigration, la vitalité des États-Unis sera éventuellement affaiblie avec la perte possible d'immigrants, en particulier les plus jeunes, en raison de la discrimination du pays contre les minorités ethniques, a déclaré Li.
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